Kader Attia, Paris / França
- arte conceptual contemporânea -
Kader Attia nasceu em Dugny (Seine Saint-Denis) França, em 1970. Descende de uma família de emigrantes muçulmanos argelinos. O seu trabalho baseia-se principalmente em fotografia, vídeo e instalações e reflecte a falta de esperança sentida pelos milhões de muçulmanos residentes em França, oriundos da zona do Magrebe ocidental, em virem a assimilar a sociedade e a cultura francesas, em parte pela falta de vontade sócio-política das autoridades institucionais francesas responsáveis pela integração das minorias étnicas na sociedade francesa. Como membro da comunidade Norte-Africana, Attia explora as lutas de identidade da sua cultura desenraizada por comparação com o poder de sedução da sociedade consumista do ocidente e florescente cultura.
Crítica:
Moucharabieh, 2006
En superposant plusieurs poignets de menottes de police, tout en faisant s’enchevêtrer certaines d’entres elles, Kader Attia obtient un motif d’acier qui rappelle les fenêtres caractéristiques de l’architecture maure : les « moucharabiehs ». A l’origine, dans l'architecture maure, le moucharabieh est une fenêtre avec une sorte de grillage en bois qui permet de voir sans être vu. C’est d’ailleurs directement de là que vient le mot « mouchard ». Dans une forme rappelant celle de ces fenêtres orientales, Kader Attia ecouvre trois fenêtres du Musée d’Art Contemporain pour ne laisser comme accès à la lumière
venant de l’extérieur que la zone où ces moucharabiehs en menottes de police sont placés.
Sans titre, 2006
Une porte vitrée automatique, comme on en trouve dans les lieux publics (aéroport, gare, centres commerciaux,...). Sur le bord de chaque vitre, à l’horizontale, sont fixées les lames de grands couteaux de cuisine et de larges éclats de verre et de miroir ; grossièrement, avec du ruban adhésif. Lorsqu’un spectateur s’approche, les vitres s’écartent, laissant apparaître les pointes et les bords tranchants des différents éléments qui y sont attachés ; le tout semblable à une terrifiante mâchoire.
Fridges, 2006
A l’aide de 150 vieux réfrigérateurs hors d’usage, Kader Attia reconstitue la cité de son enfance, aux alentours de Sarcelles. En peignant sur chacun d’eux des rangées de petits motifs, il évoque les façades des immeubles de banlieue aux pieds desquels il a grandi.
Flying Rats, 2005
Elle consiste en une volière géante où jouent - ou jouaient - 45 enfants, à la marelle, au toboggan, au poirier, aux billes, leurs petits cartables posés sur le sol, leurs tabliers à carreaux encore boutonnés. Enfants-mannequins faits de chiffons et de céréales, inanimés, mais comme vivants. Pas tous pourtant, car de certains, il ne reste qu'un short, des baskets. Parce que l'enclos est également une volière peuplée de 150 pigeons, de vrais pigeons qui peu à peu picorent et dévorent les enfants-céréales.
Lettre de protestation envoyée aux organisateurs de l'exposition.
The Loop, 2005
Cette installation met en scène 5 automates ultra réalistes tournant littéralement en boucle sur eux-mêmes. Dans cette étrange scène, un disc-jockey, étranglé par le fil de son casque audio, est pendu à la boule à facettes qui tourne avec lui. Sur la platine, un disque rayé répète inlassablement “God”, “God”, tandis que trois danseurs de “break dance” tournent sur le dos au même rythme qu’un derviche tourneur tournant sur lui-même.
The Loop est une réflexion sur le détachement par rapport aux questions d’appartenance, qu’elles soient liées au repli identitaire ou aux marques, ainsi que sur l’inanité d’une séparation entretradition et modernité. La condition terrestre, qui impose la discrimination comme rapport à l’autre, sociale, ethnique
ou religieuse, est ici gommée par le rituel méditatif, circulaire et répétitif. Les break dancers et le derviche deviennent Un, dans un même sample spirituel. Ils tournent d’ailleurs dans le même sens, en boucle sur le nom de GOD. Ils en oublient le DJ, définitivement resté dans l’autre monde, tandis que la boule à facettes illumine la scène.
Shadow, 2005
Reflects a social and sexual ambiguity. It depicts a wild, erotic belly-dancing show performed by a male dancer before the camera. The film's protagonist is Sammy Gamal, a not very young man of Algerian origin, who works in a prestigious delicatessen during the day, and at night assumes the figure of the mythological Egyptian belly-dancer from the 1960s, Samia Gamal. As in other works, here too Attia reinforces the gap between stereotypes and fantasies concerning male Muslim identity on the one hand, and tradition and religion on the other, thus ironically ridiculing the horror of Islam as experienced in the Western world since 9/11.